Le second axe va du Bassin du Fer à Cheval jusqu’à l’Amphithéâtre, petite salle de verdure avec parterre, terrasses et bassin central créé au même moment.
Mansart multiplie les marronniers autant à Versailles qu’à Trianon. Il aménage des bosquets qu’il décore de statues et agrandit les espaces dans leurs limites les plus extrêmes. Il perce volontairement le mur d’enceinte du jardin pour allonger les perspectives à l’extérieur du parc.
De moins en moins fréquenté au profit du Petit Trianon, les jardins du Grand Trianon vont se simplifier constamment au cours du XVIIIe siècle. Louis XVI fait détruire le Bosquet des Sources, dont il ne reste aujourd'hui qu'une pelouse plantée d'arbres, et fait simplifier le dessin des Parterres.
Napoléon, puis Louis-Philippe, ne vont cesser d’entretenir et de restaurer les Jardins du Grand Trianon car ils aiment y résider.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle et jusqu'aux années 1960, le jardin et le palais tombent dans un état de léthargie.
Gérard Van der Kemp, suivant les volontés du Général de Gaulle, fait restaurer et remeubler le palais. Il réaménage les jardins pour les réceptions présidentielles.
Le 26 décembre 1999, une tempête détruit plus de dix mille arbres dans le parc. Cette catastrophe s'est révélée être une bénédiction car elle a contraint à des mesures radicales pour restaurer le parc et lui redonner sa splendeur d’origine: les massifs boisés de Trianon étaient en tellement mauvais état sanitaire que tout a du être coupé à blanc.
Depuis, les jardiniers et architectes des monuments historiques tentent de recréer le dessin de Mansart, de redessiner les allées et perspective et de recréer les bosquets du parc.
C’est ainsi que le bosquet de la Salle Triangulaire a pu être restauré grâce au mécénat de la Fondation Audemars Piguet et inauguré le 6 octobre 2004.
L’histoire n’est pas terminée à Trianon où il reste encore du travail pour plusieurs années...