Salle d'Alexandre

Des vases en faïence complétaient le décor des parterres. Michel Le Bouteux a aussi introduit une essence d’arbre à Trianon soit le marronnier d’Inde; essence qui n’était pas encore utilisée à l’époque dans un jardin. Malgré la richesse des collections botaniques qu’il contenait, le jardin du Trianon de Porcelaine était assez simple dans ses lignes et dans l’organisation des allées qui traçaient un damier.


En juin 1687, Louis XIV confie à Mansart la construction d’un nouvel édifice implanté à l’emplacement même du premier palais. Au début du chantier, il était prévu de conserver le premier édifice et de l’intégrer dans une nouvelle construction. Le plan singulier de Trianon et particulièrement celui de la galerie, pourrait sembler incongru. Cette articulation de l’édifice est due au fait qu’à l’origine, l’ancien Cabinet des Parfums où étaient conservées les plantes les plus rares de l’époque, devait être conservé ainsi que tous les pavillons secondaires de l’ancien Trianon de Porcelaine.

Comme pour ce dernier, le nom du nouvel édifice vient de son revêtement de marbre.

Il est utile de rappeler qu’avant la construction du Petit Trianon, le Grand Trianon était connu sous le nom de Trianon de Marbre. Les façades, colonnes et pilastres sont entièrement couverts de marbre rose du Languedoc et de marbre vert de Campan.

 Comme nous l’avons mentionné, le chantier a beaucoup évolué pendant la construction et certaines idées de départ ont été rejetées. Par exemple, Louis XIV a imposé que soit abandonnée l’idée d’ajouter des toitures mansardées. Il est aussi à l’origine de l’idée du Péristyle. Le roi suit attentivement le chantier, donne des consignes et ordres sur tout et impose sa vision.

Il profite de l’absence de l’architecte Mansart sur le chantier (ce dernier était malade)  pour demander à son assistant Robert de Cotte de dessiner le Péristyle. Ce dernier devait à l’origine être fermé du côté de la cour par des baies vitrées qui ont été supprimées par la suite pour accentuer l’effet de transparence entre la cour et les jardins.

Le roi suit de si près le chantier qu’il constate même un défaut architectural qui sera corrigé avant que ne soit achevé l’édifice.