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Jusqu'à la fin de son règne, le parc demeura le souci du roi. Il ne cessa de l'embellir et de l'agrandir, créant lui-même Trianon, faisant alimenter le parc par la machine de Marly, qui puisait directement dans la seine l'eau qui faisait défaut à Versailles, entretenant plus de mille jardiniers qui pouvaient en trois heures changer complètement la décoration florale des massifs. Il ne sont plus aujourd'hui que vingt-six titulaires...
Quant au duc de Saint Simon, si Louis XIV lui accorda trois longues heures au cours de son règne, il passait régulièrement des heures avec son jardinier, son vieil ami Le Nôtre...
Si le chateau proprement dit n'a probablement jamais été plus beau qu'aujourd'hui depuis 1714, il n'en va pas de même des jardins qui, il y a peu de temps encore ne ressemblaient plus guère à ceux voulus par le roi et dessinés par Le Nôtre.
C'est le grand dessein et le mérite du "jardinier" actuel, d'avoir entrepris méthodiquement la restauration à l'identique du Parc, pour en retrouver la splendeur d'origine. Une œuvre de longue haleine qui demandera plus de vingt ans.
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A propos de Versailles, le duc de Saint-Simon écrit dans ses "Mémoires":
"Saint-Germain, lieu unique pour rassembler les merveilles de la vue, l'immense plain-pied d'une forêt toute joignante, unique encore par la beauté de ses arbres, de son terrain, de sa situation, l'avantage et la facilité des eaux de source, il l'abandonna pour Versailles, le plus triste et le plus ingrat de tous les lieux, sans vue,sans bois, sans eau, sans terre, parce que tout y est sable mouvant ou marécage, sans air par conséquent, qui n'y peut être bon." Et il dénonce " le Versailles de Louis XIV, ce chef d'œuvre si ruineux et de si mauvais goût".
Comme quoi, des goûts et des couleurs.....
Il est vrai toutefois que Louis XIV dut "tyranniser la nature" comme le duc l'écrit, pour faire de Versailles le chef d'œuvre de l'art français du XVIIe siècle. De 1660 à sa mort, Louis XIV ne cessa de prodiguer à Versailles les soins les plus attentifs. Pour ne parler que des jardins qui sont l'objet de ces pages, nous dirons qu'ils furent probablement plus encore que les bâtiments du chateau, l'objet de la passion de Louis XIV.
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